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"N'oubliez pas vos doutes... Méfiez-vous! L'esprit de celui qui croit est un esprit qui stagne.  Il ne se développe pas vers l'extérieur, dans un univers infini."

Frank Herbert, Les hérétiques de Dune

 AVERTISSEMENT
Vous pouvez retrouver l'ensemble de nos "post it" antérieurs en cliquant ICI ou sur la page dédiée au Cabo Verde de notre site personnel www.chazalonchristophe.com.
Bonne lecture à toutes et à tous!
Christophe Chazalon

Cabo Verde, c'est Noël, c'est Noël, c'est Noël! (2023)

Eh oui! décembre, c'est Noël, la neige et les sapins... enfin tout dépend où on se trouve.
La seule chose qui est partout la même, ce sont les "news", bonnes ou mauvaises, que nous distillent les médias. Or, à Noël, les premières ont tendance à supplanter les secondes, tout particulièrement du côté de nos chers élu(e)s qui se creusent les méninges pour offrir les plus réjouissantes. Aussi, on ne résiste pas! Petit panel, en ce 05 décembre 2023, du côté de notre cher Cabo Verde.

Le Gouvernement d'Ulisses Correia e Silva et les jeunes cabo-verdien(ne)s
Nous on l'aime bien Ulisses, car il nous divertit souvent, à défaut de défendre activement le bien être de ses concitoyen(ne)s. Mais cette fois-ci, la salve est venue de Carlos Monteiro, un inconnu, un type qu'on ne voit jamais, qu'on n'entend jamais, qu'on ne lit jamais, qui n'existe presque pas si ce n'est une ou deux fois par année (et aussi chaque mois sur le décompte des finances publiques) et pour cause: il est le "ministro-adjunto do primeiro ministro", qui plus est "para a Juventude e o Desporto", secteurs non rentables et coûteux s'il en est, ce qui laisse très très peu de latitude pour exister, politiquement du moins. Non seulement parce qu'un ministre adjoint au premier ministre c'est un peu comme un serviteur, un peu moins qu'un secrétaire mais un peu plus qu'un bureaucrate du ministère en charge des photocopies. Et en plus, connaissant l'Ulisses, difficile de paraître sur le devant de la scène tant notre Premier ministre se surexpose partout.
Or, pour revenir à nos moutons, ce cher sous-ministre des Jeunes et de la marche à pied (à défaut d'avoir des vélos ou des voitures ou des terrains de sport digne de ce nom) est apparu à l'occasion du... je vous le donne en mille... du Forum national de la jeunesse. Eh oui! L'évènement a lieu une fois par année et c'est là l'occasion pour le pseudo-ministre invisible des Jeunes de paraître, histoire de dire qu'il existe et qu'il travaille. Après, pfouffff! Magie, il disparaît. Ce pourquoi d'ailleurs il est payé. 
Enfin, bref! Si on le mentionne ici, ce n'est pas pour illustrer son inutilité certaine, mais plutôt pour relater l'annonce du Gouvernement faite à l'occasion du FNJ qui s'est tenu à Porto Novo, sur Santo Antão, ces jours derniers. "Le Gouvernement annonce la création d'une banque pour financer l'entrepreneuriat des jeunes". (web). Oui, oui, oui... Depuis notre dernier post it mémorable sur l'inaction d'Ulisses et ses proches minis en matière d'aide et de promotion de la jeunesse au Cabo Verde, "Vlan dans les dents! C'est faux! Le Gouvernement est en marche", un peu comme la France à Macron.
Mais, si vous connaissez le Cabo Verde aussi bien que nous le connaissons, vous savez qu'il y a sempe sous roche. En fait, ce n'est là qu'une énième annonce pour faire joli en ces périodes de fêtes, donner de l'espoir et pfuitt, comme l'adjoint ministériel, plus rien. Il suffit de lire pour s'en convaincre. À travers le compte rendu édité par Inforpress, on apprend que ce projet de banque pour les jeunes date de... 2017 et que "en ce moment des mesures définitives sont prises en vue de la création de cette banque". Et le flan de retomber. Nous ce qu'on a surtout aimé, c'est d'apprendre que ce projet de banque juvénile date de 2017. Si elle a besoin de 18 ans comme les humains pour atteindre l'âge adulte, on a le temps de voir venir. D'ici là, Ulisses sera peut-être Président, qui sait!

José Maria Neves, notre guide!
Alors, inutile de rappeler notre goût pour taquiner le MpD et ses illustres représentants, mais en ces temps christiques s'il en est, il en faut pour tout le monde. Et là, quoi de plus normal de s'attacher un peu au Président de la République du Cabo Verde, José Maria Neves, membre de l'opposition, du PAICV. Lui aussi n'a pas résisté à prêcher la bonne parole pour les jeunes et pour les Cabo-verdien(ne)s. "Le Président de la République souligne l'importance du volontariat dans la construction du pays."  (web) Quelle jolie pensée, mais lisons plus loin: "[il] a défendu aujourd'hui qu'il est BON que les gens, en plus de leur travail quotidien, se portent volontaires pour participer à la construction du pays". Discours de pure propagande communiste me direz-vous. Oui, un peu, on est PAICV ou on ne l'est pas. Mais facile de tenir de telles propos quand on est fonctionnaire, qui travaille 5 jours sur 7, dans un bureau, sans stress, tout en procrastination (il suffit de subir l'administration cabo-verdienne une fois dans sa vie pour s'en convaincre) ou un élu, qui voyage à travers le monde pour discuter, serrer des mains, voir du pays, au frais de la princesse, et ainsi de demander aux travailleuses et travailleurs qui triment 6 jours sur 7, 8h par jour pour gagner à peine 14'000 escudos (130 euros) par mois, tout juste de quoi manger en ces temps difficiles, de "faire encore plus" car, nous citons, "le développement est avant tout une culture, pour avoir du développement il faut avoir une culture de développement. [...] Le développement, ce n'est pas seulement une croissance matérielle, mais aussi une croissance spirituelle".
De jolis mots pour une évangélisation à l'ancienne, sauf que aux dires des derniers chiffres diffusés par l'Instituto Nacional de Estatística (INE) nous restons un peu songeur. Depuis le début de 2023, le taux de pauvreté globale passe de 22,2% à 27,9% (soit environ un tiers de la population), quand bien même le taux de pauvreté extrême diminue, passant de 11,9% à 6,8%. (web) Grosso modo, le Gouvernement, qui est cul et chemise avec son service de statistiques, veut nous dire que les très pauvres deviennent plus riches. Merci l'INE. Mais ce qu'il faut en fait retenir, c'est que 34% de la population cabo-verdienne est pauvre, voire très pauvre et que rien n'a changé depuis le début de l'année. Ah, les chiffres!
Plus concrètement, pour en revenir à la pensée spirituelle de M. le Président, peut-être qu'avant de demander aux Cabo-verdien(ne)s plus d'efforts pour reboiser, alphabétiser, lutter contre les violences, aimer ses voisins, il devrait demander à son Premier Ministre d'enfin prendre des mesures concrètes et dynamiques qui permettent à la population de sortir enfin de la misère. Une fois cela fait, alors oui, le peuple aura tout le loisir, en plus de ses journées de travail épuisantes, de penser au développement gratuit du pays. Jusque-là... rien de mieux que la maxime "Aide toi toi-même et le ciel t'aidera!" On n'a jamais fait mieux depuis.

Quand les jeunes mettent une claque au Gouvernement et aux politicien(ne)s!
Nos post it sont toujours trop longs, aussi pour conclure, apportons une vraie "bonne nouvelle". Il est de notoriété publique que le Gouvernement et les politicien(ne)s cabo-verdien(ne)s traînent du pied lorsque l'on parle de faire du créole une véritable langue nationale. Les discussions vont bon train, écrivain(e)s, professeur(e)s, linguistes, spécialistes en tout genre, société civile s'en mêlent, nous y compris. En bref, tout le monde est d'accord, il faut le faire, mais personne ne bouge au final. Zéro. Depuis que j'ai découvert le Cabo Verde en 2010, la question est en suspend. Elle l'était probablement avant.
Le problème est une corde très sensible et pour cause. Malgré les avis de quelques uns qui prêchent pour leur paroisse, les Cabo-verdien(ne)s ne parlent pas UN mais PLUSIEURS créoles cabo-verdiens. Et là, comment choisir. Si vous choisissez, celui du Sottavento, ceux du Barlavento seront en colère ou l'ignoreront et inversement. Donc, le statu quo est de rigueur. Pourtant, on était bien parti avec la norme ALUPEC (web), qui a même son décret-loi du 31 décembre 1998. (web) Un marronnier politique en somme. ALUPEC a été très bien conçu car il n'imposait pas une règle définitive, mais acceptait des variantes pour autant que celles-ci soient appliquées avec régularité et rigueur. Depuis, des livres ont été édités sur le sujet, des débats publics se poursuivent à travers les médias, des décisions politiques typiques des politicien(ne)s locaux sont annoncées sans aucune suite et... rien, toujours rien. Enfin... jusqu'à aujourd'hui.
Quand les vieux au pouvoir tergiversent, ce qui nous vaudra encore quelques années de pétrole et un bon réchauffement climatique planétaire de 3° ou 4° d'ici la fin du siècle, les jeunes, eux, dont c'est l'avenir qui est en jeu, il faut le rappeler (pas celui des vieux indifférents au futur mais très très attachés à leur présent présent), agissent et seuls!
Car ils sont jeunes, beaux, pauvres mais intelligents, les fondateurs de KRIOLISH.COM, une plateforme web destinée à la traduction du crioulo en anglais et inversement. Le site est balbutiant, mais prometteur et là où les politicien(ne)s, linguistes and Co s'épuisent en production de vent, nos jeunes Cabo-verdien(ne)s ont eux pris les devant. Afin de limiter la polémique sur LES crioulos, ils ont simplement décidé, intelligemment nous disions, de proposer les deux crioulos les plus courants, celui du Barlavento et celui du Sottavento
Ainsi si vous chercher la traduction de Cabo Verde, vous obtenez: "Kab Verd" pour le Barlavento et "Kabu Berdi" pour le Sottavento, avec les exemples respectifs suivants:

  • "un naxse na kab verd" / "i was born in cape verde"
  • "n nasi na kabu berdi" / "i was born in cape verde"

De même pour "fact", on obtient "fakt" ou "fato":

  • "no ka pode ignora fatos istorikos de ess assunt" / "we cannot ignore the historical facts of this matter"
  • "nu ka podi ignuinora fatos istorikos di kel asunto li" / "we cannot ignore the historical facts of this matter"

Bien sûr la plateforme n'en est qu'à ses débuts, est peu dotée, pêche par nombre de points (les majuscules par exemple), mais elle apparaît comme un excellent point de départ pour faire du "crioulo" une langue nationale par le biais du PEER-TO-PEER (ou  P2P), car comme nous l'affirme les fondateurs de kriolish.com, le projet est participatif. (web) Chacun peut proposer des traductions, des corrections, etc. un peu sur le modèle de Duolingo ou de Wikipedia.
Nous travaillons actuellement au niveau universitaire sur une plateforme de traduction en ligne pour le français d'Ancien Régime et nous savons à quel point ces projets sont difficiles à mettre en oeuvre.
Donc comment mieux achever ce post it qu'en souhaitant un bel avenir à ces jeunes plein d'idées et de créativité, ainsi qu'à toutes celles et tous ceux qui voudraient suivre leur pas. Un grand bravo!

Et à notre cher Ulisses d'en prendre note et exemple. Sans aller jusqu'à reprendre ce site web privé et américain, pourquoi le Gouvernement ne mettrait-il pas en place une élaboration du "crioulo" officiel en peer-to-peer, en considérant, comme le fait kriolish.com, les deux grandes variantes des îles au vent et des îles sous le vent? Le ministère de tutelle et quelques spécialistes universitaires (cabo-verdien(ne)s ou étranger(e)s) seraient en charge de canaliser le projet, de lui définir des guidelines, mais ce serait au peuple d'agir en proposant des expressions, des mots, suivant les règles de l'ALUPEC. Plus encore, à l'heure où l'enseignement supérieur de l'archipel est en quête de sens et de projets performants, open source, peu coûteux, mais tourné vers les collaborations internationales, pourquoi ne pas engager l'UNI-CV et quelques universités privées locales ayant des chaires de langues ou de linguistique sur la mise en place de ce projet. 
Pour faire simple et rapide, avant notre venue au Cabo Verde, nous faisions partie de l'équipe d'édition critique des Registres du Conseil de Genève à l'époque de Calvin. (web) A la suite de l'épidémie de Covid-19, faute de soutiens gouvernementaux cabo-verdiens, nous sommes retournés en Europe et avons été rappelé à notre poste, mais avec un changement de taille: le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) ne voulait plus soutenir des projets d'édition scientifique sous format papier. L'heure est au tout numérique et à l'open source. Il a donc fallu imaginer une nouvelle approche. La chose n'a pas été simple, d'autant plus que les historien(ne)s locaux sont encore et toujours des dinosaures aux prés carrés bien définis, surtout les universitaires. Notre goût pour le numérique et l'innovation nous a amener à cogiter et à trouver une solution. Au fil de nos lectures et de notre recherche entre les quatre murs de notre petits appartements, eureka!, l'idée a germé et la solution s'est concrétisée dans notre esprit. Ainsi, nous sommes parvenus à élaborer un projet de plateforme web relativement complexe. Problème: nous ne sommes pas informaticien et notre collègue encore moins. Aussi pour le rendre viable, il nous fallait le soutien d'informaticien(ne)s. Or, si les historien(ne)s nous ont purement et simplement ignorés lorsque nous leur avons soumis l'idée, les informaticien(ne)s de l'Université de Genève (UNIGE) ont été et sont toujours extrêmement enthousiastes, si bien que le Centre universitaire d'informatique (CUI) a pris le projet à bras le corps avec succès. Le FNS a accepté de financer une première phase pour 4 ans. (web) Mais notre projet va bien plus loin qu'une simple plateforme web, car il envisage de proposer une traduction de l'ancien français dans la majeure partie des langues actuelles. Or, l'ancien français du XVIe siècle est considéré comme une langue "peu dotée", tout comme l'est le "crioulo". On a donc frappé à la porte de la Faculté de traduction et d'interprétation (FTI) de l'UNIGE pour obtenir son aide, car le travail est particulièrement ardu et novateur dans ce domaine. Il s'agit, en tout premier lieu, de gérer le traitement informatique multilingue et d'entraîner les programmes pour que la machine puisse, une fois entraînée, agir toute seule. Un véritable défi, mais pas insurmontable. Or, là encore, un seul rendez-vous a été nécessaire et  l'accueil a été tout aussi positif qu'avec le CUI.
Quoi qu'il en soit, l'important ici, c'est qu'à partir d'une idée forte et un peu de courage pour se lancer dans des prises de contact avec des individus très éloignés de notre sphère habituelle, on peut arriver à agir concrètement et à innover ensemble. Et cet exemple personnel peut servir pour que le "crioulo" puisse enfin devenir une langue nationale à part entière, au côté du portugais, et peu importe que deux créoles cabo-verdiens cohabitent sur les formulaires administratifs. En Suisse, il existe 4 langues nationales qui toutes ont droit à la parole. AU final, l'important c'est d'oser et surtout d'accepter de faire appel à d'autres. Dans le cas très précis du"crioulo", la solution peer-to-peer est positive car elle impliquerait directement la population, celle-là même à qui est destinée cette officialisation du "crioulo". Et comme tout le monde le sait, aucun projet ne peut réussir dans le temps sans l'implication de la population. Par ailleurs, si les universités cabo-verdiennes sont parties prenantes de ce projet pour la partie technique du traitement informatique multilingue par exemple, elle pourrait aussi s'en servir pour tisser des liens avec d'autres facultés étrangères, dont celle de la FTI de l'UNIGE par exemple. Le financement serait à charge du gouvernement cabo-verdien, mais le montant ne devrait pas être prohibitif et probablement que des aides pourraient être obtenues auprès de l'UNESCO ou de Fondations privées, car finaliser l'inscription du "crioulo" dans la constitution cabo-verdienne comme langue officielle est un des actes culturels les plus importants pour l'archipel et sa population, très loin devant les inscriptions de tels monuments ou tels traditions sur les listes du patrimoine mondial que vise actuellement le Ministre de la Culture et des industries créatives cabo-verdien.

En conclusion, une fois encore, avec peu, on peut faire beaucoup, mais souvent un simple petit "coup de pouce" est nécessaire pour que l'aventure prenne vie, à travers un catalyseur, une idée marginale qui enclenche la machine. Ce peut être une rencontre, une aide matérielle, un conseil technique, un soutien moral...

Christophe Chazalon
Genève, le 07/12/2023

Merci à toutes et tous!

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