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"N'oubliez pas vos doutes... Méfiez-vous! L'esprit de celui qui croit est un esprit qui stagne.  Il ne se développe pas vers l'extérieur, dans un univers infini."

Frank Herbert, Les hérétiques de Dune

 AVERTISSEMENT
Vous pouvez retrouver l'ensemble de nos "post it" antérieurs en cliquant ICI ou sur la page dédiée au Cabo Verde de notre site personnel www.chazalonchristophe.com.
Bonne lecture à toutes et à tous!
Christophe Chazalon

450 millions de dollars: Cabo Verde le nouveau terrain de jeu des grandes puissances ! (2024)

On ne sait pas si c'est nous, mais il y a quelque chose qui cloche quelque part en ce moment au Cabo Verde. Eh non! Ce n'est pas le MpD, même si on pourra en rediscuter plus tard.
Ce qui cloche, c'est l'annonce faite le 04 juillet dernier par l'ambassadeur des USA en poste à Praia, Jeff Daigle. D'arpès lui, les USA vont construire une nouvelle ambassade au Cabo Verde.

  • anonyme, "Futura embaixada dos EUA em Cabo Verde injecta mais de 100 milhôes de dólares na economia cabo-verdiana", expressodasilhas.cv, 2024/07/04, en ligne  (web)
  • anonyme, "Nova embaixada dos Estados Unidos da América em Cabo Verde", recordcaboverde.com, 2024/07/04, en ligne  (web)
  • anonyme, "Obras para construir a nova embaixada dos EUA poderão iniciar no Verão de 2025 - embaixador", inforpress.cv, 2024/07/06, en ligne  (web)
  • "Obras para construir a nova embaixada dos EUA poderão iniciar no Verão de 2025 - embaixador", asemana.cv, 2024/07/22, en ligne  (web)

Jusque là, rien de bien étrange me direz-vous! Oui! Oui! C'est vrai, sauf que... en y réfléchissant bien, plutôt que de se concentrer joyeusement sur les 100 millions de dollars qui devraient être injectés dans l'économie locale, comme le font à qui mieux mieux politiques et journalistes, peut-être faudrait-il prendre le temps de considérer cette décision et surtout le montant global de cette nouvelle construction diplomatique au Cabo Verde.
Prenons deux chiffres simples et vérifiés:

  • Le budget général de l'État du Cabo Verde pour 2024 = 844 millions de dollars. (web)
  • Le budget global pour la nouvelle ambassade américaine = 440 millions de dollars.

Autrement dit, le nouveau projet d'ambassade des USA au Cabo Verde équivaut à plus de la moitié du budget annuel 2024 du Cabo Verde. Est-ce acceptable?
Alors que l'archipel africain a un mal fou à trouver des financements pour mener à bien ses projets de développement du pays et surtout afin de sortir la population de l'extrême pauvreté, le seigneur de l'Empire dépense sans compter.
Cette nouvelle ambassade devrait employer 290 fonctionnaires. Mais n'est-ce pas trop pour une ambassade dans un pays secondaire d'Afrique, un petit pays avec pas même 500'000 habitants, dont le budget national est inférieur aux bénéfices nets après impôts de toutes les multinationales en activités. Est-ce raisonnable?
Pour nous, clairement non! Ce montant est indécent, d'autant plus que même pas 25% au final sera injecté dans l'économie locale.
Mais outre, l'aspect économique et déontologique d'un tel projet, on doit se demander dans quel but il a été activé. Quel est l'objectif du gouvernement américain actuel? Pourquoi accroître de 35% le nombres d'agent de cette ambassade dans un pays si peu signifiant sur le plan international, que ce soit d'un point de vue économique, politique, culturel ou social? Sachant en plus que Jeff Daigle a été remplacé officiellement le 02 juillet 2024 par Jennifer Adams (web) et aussi qu'en novembre 2024, les présidentielles américaines pourraient bien voir l'intronisation du tout sauf ami de l'Afrique, le dangereux Donald Trump.

Petit rappel.
Les cadeaux des grandes puissances aux petits pays ou aux pays pauvres ne sont pas une nouveauté.
Dans le cas du Cabo Verde, la Chine a déjà offert:

  • le Palais du Gouvernement
  • le Parlement du pays construit en 1985 et rénové en 2016-2018 sur fonds chinois (web)
  • la Bibliothèque nationale 
  • la maternité du principal hôpital de la capitale (web)
  • le premier barrage hydraulique du pays en 2006  (web)
  • le Palais présidentiel (rénovation en 2013 sur fonds chinois -  web)
  • le campus de l'université publique UNICV entre 2017 et 2021  (web)
  • l'auditorium national (rénovation en 2020 sur fonds chinois -  web)
  • le stade national (rénovation en 2023 sur fonds chinois -  web)

Toutes ces constructions sont à Praia ou sur l'île de Santiago. Renforcer son image auprès du pouvoir cabo-verdien et de la population est le but de la Chine. Mais l'idée est surtout d'obtenir un soutien également dans le projet des BRICS de multipolarisation internationale dont on parle dans nos post it depuis quelque temps. En 2006, le ministre des affaires étrangères chinois ne tarissait pas d'élogea sur le petit pays, "défenseur des causes justes". Et pour cause: "Cabo Verde sempre defendeu a justiça, seguiu os princípios da Carta das Nações Unidas, quer se trate da questão da reforma das Nações Unidas ou da defesa do princípio de Uma só China", que determina que Taiwan não pode nunca ser independente", dit-il.  (web)
Israël a réussi ainsi à obtenir une abstention pour les votes à l'ONU contre ses actions meurtrières et digne de l'Apartheid en Palestine. Ainsi le gouvernement cabo-verdien de Ulisses Correia e Silva a accordé le retour de monnaie attendu malgré l'opposition du Président de la République, José Maria Neves.
En fait, on assiste depuis quelques années, et plus encore depuis quelque mois, à un balai incessant d'ambassadeurs ou de chefs de gouvernement qui viennent au Cabo Verde pour développer des programmes d'aides ou d'échange de savoir, etc.

Et les USA alors? Pourquoi développent-ils un pôle diplomatique d'importance sur une toute petite îles au large de l'Afrique de l'Ouest ?
Pour rappel, nous en avons fait les frais personnellement, les services consulaires des principaux pays d'Europe ont été retirés du Cabo Verde pour être placés à Dakar, au Sénégal, sur le continent, dans un pays alors relativement stable. La France l'a fait en 2014. Dès lors, si un ressortissant français résidant au Cabo Verde veut s'inscrire sur la liste des français de l'étranger, il doit prendre l'avion ou le bateau pour se rendre à Dakar, à 600 km de là. De même s'il souhaite un nouveau passeport ou une carte d'identité pour son enfant nouveau-né, ou simplement pour pouvoir voter. Un peu cher le voyage + séjour pour des documents normalement gratuits, non?
Or, les USA, tout à l'inverse, misent désormais sur un autre possible: le Cabo Verde.
La raison est essentiellement politique. La politique intérieure du Cabo Verde est considérée comme une des meilleures et des plus stables d'Afrique, avec l'Île Maurice, située de l'autre côté du continent. 
De son côté, la politique internationale africaine, elle, connaît depuis une décennie des crises de plus en plus violente, avec des putschs à répétitions en Afrique de l'Ouest. Les putschistes ont même réussi à mettre à la porte de leur pays les militaires Américains ou les Français présents depuis des décennies. Plus encore, Niger, Burkina Fasso, Mali... décident de faire scission avec la CEDEAO sur les conseils de leur nouvel allié: la Russie de Poutine et son groupe Wagner, ce qui revient à faire scission avec l'Empire occidental.
Le reste de l'Afrique ne se porte guère mieux. Les pays du Maghreb, eux, sont politiquement instables. Le Maroc est en conflit avec l'Algérie et revendique la Mauritanie. Au centre, le Nigeria est sur le point d'imploser, la RDC est en conflit ouvert avec le Rwanda. À l'ouest, l'allié américain de longue date, le Kenya, est en ébullition. Au Sud, l'Afrique du Sud, co-fondateur des BRICS, est en sursis pour un nouveau mandat présidentiel dont on peut redouter le pire tant la coalition est fragile. Il suffit de lire Jeune Afrique en ligne pour se convaincre que l'Afrique se développe tout autant qu'elle s'embrase.
Dans ce cadre, le petit Cabo Verde, hors continent, stable et tranquille paraît donc comme un excellent point stratégique pour installer une base continentale en Afrique pour les USA. La toute fraîche élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal est une excellente nouvelle. L'homme entend faire le nettoyage et redresser le pays. Mais y parviendra-t-il face à ses requins d'opposants qui ont perdu leur pouvoir officiel, mais pas leur pouvoir de nuisance ? Le Sénégal est pour l'heure encore un pays stable, musulman, mais modéré. Si Faye échoue, le continent tout entier risque de devenir un champ de bataille, terrain de jeu des extrémismes aveugles de tout bord.
Ceci explique donc cela, tout du moins en partie.
Mais reste que dépenser un somme d'argent aussi élevée pour un bâtiment diplomatique, qui correspond à plus de la moitié du budget de l'État d'accueil est d'une indécence certaine ou du moins les USA, au lieu de pérorer, aurait pu s'en tenir aux 100 millions susceptibles d'être injecter dans l'économie cabo-verdienne.

Par jeu, on se demande bien ce que vont faire les Chinois maintenant, ces amis de longue date des Cabo-verdiens ? Les liens ont été renforcés ces deux dernières années entre les deux pays. L'un des meilleurs ministres du gouvernement, Arlindo Nascimento do Rosário, a été envoyé en Chine comme ambassadeur  (web) et le Premier vice-président de l'Assemblée nationale est également le président de l'Association d'amitié avec la Chine (AMICACHI - web).
Aussi les amis chinois ouvriront-ils aussi une nouvelle ambassade au Cabo Verde? Si oui, pour quel montant? 1 milliards de dollars? Soyons large. Le prestige n'a pas de prix. Et combien de personnel? 500 ? La Chine, après tout, est trois fois plus peuplée que les USA...
Loin de ces plaisanteries, notons toutefois que la Chine, à la différence, des USA a investi dans des institutions utiles aux Cabo verdiennes et Cabo-verdiens. Les USA, avec leur ambassade à sortir de terre, investissent pour eux seuls, pour leurs intérêts, créant ainsi une situation paradoxale: le pays autocratique (la Chine) est celui qui aide le petit pays pauvres, alors que le pays dit démocratique (les USA, fer de lance de l'Empire ou du monde occidentale, grand défenseur de la démocratie) agit de la manière la plus égoïste qui soit.
Enfin, au final, le gagnant reste le Cabo Verde et son peuple, pour autant que le Gouvernement maintienne le cap dicté par les organismes internationaux (ONU, BM, FMI, etc.) et considérant les défis actuels du Cabo Verde (pauvreté galopante, faim intarissable, jeunesse inoccupée, éducation déclinante, expatriation intensive, révolte fonctionnaire à répétition, transports inter-îles moribonds, etc.), ce n'est pas gagné!
Mais ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? Alors gardons espoir !


Christophe Chazalon
Genève, 22/07/2024

Amilcar Cabral: leçons oubliées par nos dirigeant(e)s (2024)

Le Cabo Verde est un petit pays au milieu du monde. Il est aujourd'hui connu grâce à deux personnages emblématiques et véritables icônes nationales et internationales. D'une part, la "diva aux pieds nus", Cesaria Évora, qui a permis au monde entier de placer l'archipel sur la mappemonde, tout en en faisant connaître la culture. D'autre part, le révolutionnaire généreux de la Tricontinentale, Amílcar Cabral, qui en des temps opportuns a permis au peuple cabo-verdien et à d'autres peuples opprimés par l'Occident colonisateur de s'émanciper et de trouver, non sans difficultés, leur propre chemin.

Au Cabo Verde, le nom de ce second personnage est sur toutes les lèvres des politicien(ne)s, qu'ils soient au Gouvernement MpD ou dans l'opposition PAICV - UCID. Pourtant, combien d'entre eux/elles ont réellement lu ses écrits ? Assurément très peu, car s'ils/elles l'avaient fait, ils/elles en auraient peut-être encore les leçons en tête. Ainsi, en un seul texte, nous avons retenu trois petites phrases pour donner un exemple de la richesse de ce patrimoine devenu mondial (web) et qui pourtant est issu des rangs mixtes de la cabo-verdianité et de l'univers bissao-guinéen. Ce texte n'est autre qu'une directive politique pour les membres du PAIGC, datant de 1965 (Basil Davidson, The liberation of Guiné. Aspect of an African revolution, Harmondsworth: Penguin Books, 1969, p. 126-128, traduction française):

  • "Gardez toujours à l'esprit que les gens ne se battent pas pour des idées abstraites, pour des choses dans la tête de quelqu'un. Ils luttent pour obtenir des avantages matériels, pour vivre mieux et en paix, pour voir leur vie progresser, pour garantir l'avenir de leurs enfants."
 
  • "Créez des écoles et diffusez l'éducation dans toutes les régions libérées. [...] Contestez sans violence toutes les coutumes préjudiciables, les aspects négatifs des croyances et des traditions de notre peuple. Obligez chaque membre responsable et instruit de notre Parti à travailler quotidiennement pour l'amélioration de sa formation culturelle."
 
  • "Exigez des membres responsables du Parti qu'ils se consacrent sérieusement à l'étude, qu'ils s'intéressent aux choses et problèmes fondamentales de notre lutte et vie quotidienne, et pas seulement dans les apparences. Apprenez de la vie, apprenons de notre peuple, apprenons de livres, apprenons de l'expérience d'autres. N'arrêtez-jamais d'apprendre!"

Ce ne sont là que de simples phrases, mais il serait bien que les politicien(ne)s cabo-verdien(ne)s (et du reste du monde) les lisent, les assimilent et ne les oublient pas. Peut-être, alors, arriveront-ils/elles à proposer à leur peuple une politique digne de ce nom, une véritable gouvernance viable et responsable, et non pas les balais idiots de politique politicienne actuelle qui, quelque soit l'alternance, se résument toujours à: "c'est nul ce que vous faites, nous on ferait mieux!". Il suffit de lire les manchettes d'Inforpress, au Cabo Verde, pour voir le spectacle navrant des nos hommes et femmes politiques. Pour le MpD, le message est toujours "on fait tout très bien, y a des petits problèmes, mais ça reste du très bon travail" même quand les événements disent exactement le contraire (TACV, Icelandair, Bestfly, CV interilhas etc.). Pour le PAICV, voire l'UCID, la rengaine est systématiquement la même "Le gouvernement MpD fait n'importe quoi. Ils sont nuls". Mais où sont les propositions concrètes du PAICV et de l'UCID? Où sont les solutions réalistes et fonctionnelles? Nulle part. On a beau lire et relire les articles publiés par les médias locaux et nationaux, c'est toujours le même disque, sempiternellement, de la critique sans suite, juste valable pour elle-même. Et après, on s'étonne que les gens ne votent plus. Et après, on s'étonne que les gens disent de plus en plus souvent "de toute façon, ce sont tous les mêmes, ils/elles ne pensent qu'à s'en mettre plein les poches". Et après, on s'étonne que le populisme augmente et que la violence bête et méchante s'installe dans les rues, que les gens ne discutent plus, non pas parce qu'ils/elles n'ont plus la parole. Non! Mais simplement parce que les gens ne savent plus discuter, débattre, échanger des idées, suivant en cela l'image de leur gouvernant(e)s. L'image renvoyée par le monde politique au Cabo Verde est désolant, semblable à celui qui se généralise sur la planète partout où le peuple peut encore s'exprimer. L'image renvoyée par les politicien(ne)s est vide de sens car il n'apprend rien de nouveau, il n'apporte rien aux préoccupations légitimes de la population, celles dont parle Amílcar Cabral dans les extraits ci-dessus. C'est une image pitoyable rejetée sèchement par le peuple car elle ne répond plus à ses attentes. Le peuple, las, se détourne de la politique et donc, de facto, la démocratie sombre. Un exemple vous est utile? Très bien! C'est simple. Le peuple se fiche de savoir comment le Gouvernement gère les transports aériens et maritimes au Cabo Verde. Ce que veut le peuple, encore une fois, de la manière la plus légitime qui soit, c'est qu'il existe sur le territoire des transports maritimes ou aériens fonctionnels, qui lui permette d'aller d'une île à l'autre, de parcourir le pays pour le travail, les loisirs, la famille. Qu'importe toutes les tractations, les difficultés et écueils rencontrés par le Gouvernement. Qu'importe les critiques de l'opposition qui ne propose absolument rien pour améliorer la situation. Le peuple veut juste pouvoir voyager dans le pays et à un prix raisonnable. C'est tout. Le rôle du Gouvernement et de l'opposition est simplement que cela se réalise. C'est tout. Or, aujourd'hui, au Cabo Verde, force est de constater que les politicien(ne)s de l'archipel, Gouvernement tout autant qu'opposition PAICV - UCID en sont totalement incapables, tous ensembles. Ils/elles sont tous fautifs. Encore une fois, le peuple est las de ces discussions stériles, de ces guéguerres futiles dignes des cours d'école du primaire qu'offrent les hommes et femmes politiques de ce pays, surtout en période d'élection comme aujourd'hui (les municipales sont prévues pour cet automne). Il n'est que de prendre la situation de la camâra municipale de Praia pour laquelle la joute politique MpD / PAICV est d'un ridicule sans fin, ou pire encore celle de Mindelo-São Vicente, ingérable depuis deux ans à cause d'une cohabitation impossible face à un président de câmara obtus et incapable de dialoguer, vivant aux limites de l'autocratie. Ces deux villes, les principales du Cabo Verde, offrent un spectacle pathétique, ridicule et clairement antidémocratique. La solution est pourtant simple: quand on n'est pas capable de gouverner, on démissionne (ou on se fait virer par son parti), ce qui permet la mise en place de nouvelles élections qui offrent légitimement la parole au peuple, le véritable souverain.

Alors Mesdames et Messieurs les politicien(ne)s du Cabo Verde, retournez aux sources, même si elles sont révolutionnaires, et relisez l'oeuvre généreuse et tournée entièrement vers le peuple, votre supérieur hiérarchique qui vous élit, et par là-même vous accorde sa confiance, enlevez ce qui peut déranger, si vous le souhaitez, de politique communiste dans ces écrits, peu importe. Cabral faisait une révolution en profondeur. Il tendait vers le socialisme car c'est ce qui permettait, à l'époque, d'aider le peuple en opposition aux colonisateurs conservateurs et racistes de droite. Et en relisant simplement les textes quelque peu auto-expurgés par le lecteur ou la lectrice, car les temps changent et le Cabo Verde d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec le Cabo Verde de 1975 ou de 1991, en relisant les textes, retenez-en l'essentiel comme des guidelines qui vous aideront à faire de la "vraie" politique utile au peuple, pas des combats de coqs et de poules qui cherchent juste la réélection en vue d'une vie de privilèges, ce que vous faites actuellement. Il suffit de lire le post it suivant sur le ressenti de la population.
Les trois extraits cités en ce début de post it sont éloquents, exemplaires et emprunts d'une simplicité élémentaire qui montre à quel point l'oeuvre d'Amilcar Cabral peut être riche, qu'il est un exemple si ce n'est à suivre entièrement, du moins à méditer profondément !

Alors bonne lecture à toutes et tous, politicien(ne)s ou gens du peuple. Tout le monde a à gagner à lire les écrits d'Amilcar Cabral. Et au Gouvernement actuel de rééditer et diffuser cette oeuvre quand bien même elle n'est pas néo-libérale dans l'âme. Il ne suffit pas de faire l'éloge d'un grand homme pour dire qu'on connaît sa pensée, qu'on sait de quoi il  parle, et par là-même, essayer de récupérer la force de son image pour son propre profit. Non! Il s'agit d'essayer de (re)découvrir les raisons qui font que la pensée de cet homme, un Cabo-verdien-bissao-guinéen, a eu et a toujours une telle ampleur, une telle envergure, une telle aura.

En septembre de cette année, le Cabo Verde devrait normalement célébrer les 100 ans de la naissance d'Amílcar Cabral.
Et pour sûr, l'année prochaine le Cabo Verde va fêter ses propres 50 ans de liberté et d'indépendance.
Aussi, tou(te)s les politicien(ne)s vont parler d'Amílcar Cabral à tout va, à tout propos. Tou(te)s, sans exception. Il serait peut être bien aussi qu'ils/elles aient réellement (re)lu l'oeuvre de ce Grand Homme!
Ce serait un mensonge de moins offert au peuple!

Christophe Chazalon
Genève, 21/05/2024

Merci à toutes et tous!

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